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27 mai 2016

32ème Festival de cinéma du Pays de Lunel - Traversées

Cette année la commune de Saturargues accueillait un film tunisien : "à peine j'ouvre les yeux", un film dramatique franco-tunisien sorti en 2015 et réalisé par Leyla Bouzid.

a peineBaya Medhaffar : Farah Hallel, la jeune chanteuse dans le film.

DSCF8600

DSCF8601Le public saturarguois mercredi 30 mars.  

Il s'agit du premier long métrage de la réalisatrice. Sélectionné dans plusieurs festivals, il a été primé à la Mostra de Venise, aux Journées cinématographiques de Carthage, au Festival international des jeunes réalisateurs de Saint-Jean-de-Luz, au Festival international du film francophone de Namur ou encore au Festival international du film de Dubaï.

Juste avant la chute la chute de Tunis, été 2010, quelques mois avant la révolution. Farah, 18 ans, a tout pour elle : belle comme le jour, tout juste bachelière, elle chante comme elle respire dans un groupe rock engagé. Sa mère s'inquiète : elle sait combien il est dangereux, dans un Etat policier, d'être une fille affranchie qui refuse de se taire... Gracieux coup de poing que ce premier long métrage qui combine ardeur politique et qualités musicales. Les scènes de concert du groupe sont électrisantes. A travers le portrait de cette insoumise, ce teen movie d'émancipation exprime, aussi, la soif de liberté de toute une génération. Pour son premier rôle à l'écran, Baya Medhaffar a la beauté d'une Sophie Marceau de « boum orientale » et la rage, sur scène, d'une Joan Jett. Sa mère, qui lui interdit de chanter, est formidablement incarnée, et c'est piquant, par la chanteuse tunisienne Ghalia Benali.

Avec ce film qui a raflé des prix dans tous les festivals (y compris en Tunisie, où le film sera sur les écrans en janvier), la jeune cinéaste marche, la tête haute et les yeux grands ouverts, sur les traces de son père, Nouri Bouzid, réalisateur, en 1986, de L'Homme de cendres, censuré un temps dans son pays, avant d'y rencontrer un large succès. Fille du printemps arabe, Leyla, elle, ne risque de connaître, et c'est tant mieux, que le succès. 

Guillemette Odicino (Télérama)

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